Chez Kinahok

Rappel du premier message :

- Okay, c'est officiel et confirmé, J'AI FAIM !
Aisu était formelle : elle crevait la dalle sévère. Il fallait qu'elle trouve quelque chose - ou quelqu'un - à croquer d'urgence.
- Ah... Y'a une baraque ici, ça fera l'affaire.
Elle toqua à la porte.

Kinahok se mit au garde à vous (bééh oui, que faire d'autre, maintenant qu'elles étaient grillées), tout en regardant Aisu s'effrondrer.
- Bonsoir, Chef. dit-elle, de grosses gouttes de sueur perlant sur son front.

- Re-bonsoir même, non ? Je vous rappelle que nous nous sommes déjà croisées il y a quelques minutes à peine... souligna la chef, plus menaçante qu'une bombe nucléaire qui clignote.

- Oui, chef, articula Kinahok en baissant les yeux.

- Puis-je savoir en quel honneur vous vous trouviez vous et votre amie dans les douches des hommes de l'Honai ? Vos hormones vous travailleraient-elles ?

- Eh bien ... Commença Kinahok, avant de se rendre compte qu'elle n'avait aucune excuse. Toutes mes plus profondes excuses, Aasunan-sama, dit-elle en baissant la tête, récitant au passage une petite prière intérieure pour le salut de son âme.

- Ce genre de comportement est intolérable ! tonna Heiki. Et réanimez donc votre comparse de coquineries, qu'elle profite aussi de mon sermon.

- Oui, chef !
L'Illurienne se rendit dans la cuisine, en ressortit avec un seau d'eau froide qu'elle jeta sans ménagement (l'eau hein, pas le seau) sur la Vampire écroulée au sol.

- Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! C'froiiiiiiiiiiiiiiiiiiiid ! sursauta Aisu en recevant l'eau en pleine figure. Oh... Chef Aasunan... Vous êtes encore là....

- Hé oui, mademoiselle, je suis encore là, répondit Aasunan. Maintenant écoutez-moi bien, continua la chef en plantant son regard tour à tour dans celui d'Aisu et de Kina, si jamais je vous reprends à espionner les membres masculins de l'Honai dans les douches, vous le regretterez amèrement !!!!

Les deux fautives se mirent au garde-à-vous.
- Oui chef ! Compris chef ! Pardon chef ! On recommencera plus chef !

- Il y a plutôt intérêt en effet ! Mais ne croyez pas que vous allez rester impunies ... Mademoiselle Wenwan, je vais immédiatement ordonner à Yûnon de vous administrer une surcharge de travail, en guise de punition. Quant à vous, mademoiselle Keiro (nom de famille de Kina), je veillerai personnellement à ce que vous ayez du pain sur la planche !

La chef se détourna en claquant la porte.
- ... Baaaaaah ! Tant pis, ça valait quand même le coup d'oeil !

- Désolée de t'avoir collée dans le pétrin quand même... Tu m'en veux pas trop ?

- Bien sûr que non au contraire ! Merci pour le spectacle !

- Mais je t'en prie, répondit l'Illurienne dans un sourire colgate. Bon, ben, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

- Hm... J'en sais rien... Tiens, si on causait un peu combat ?! Tu te bats comment toi ?

- Hof, j'ai pas vraiment de préférence. J'aime bien m'adapter aux situations. Et toi ?

- Corps à corps forever !

- Va savoir pourquoi, j'suis même pas surprise ! Au fait, il s'appelle comment ton Hogosha ?

- Elle s'appelle Kurabane ( "plume noire" ). Et toi ?

- C'est joli. Moi, il s'appelle Tsumeguchi.

- Sympa aussi comme nom... Mais entre nous, la mienne est une vraie chieuse, je pige pas d'où elle tire ça de moi...

- Ah moi non plus je vois pas, vraiment, répondit l'Illurienne avec un grand sourire, feignant l'innocence.

Aisu saisit l'ironie (et hop ! choppée !) de la phrase et enchaîna :
- Nan mais j'veux dire... c'est une VRAIE chieuse, pas la p'tite emmerdeuse comme moi ! Elle c'est la classe au-dessus ! La puissance dix ! Le Reikan de l'emmerdement !
- Tu t'enfonces, tu t'enfonces.... et je t'emmerde, d'ailleurs ! répondit Kurabane.

- Oui oui mais je te crois hein, te justifie pas comme ça ! Moi j'ai pas à me plaindre avec le mien. Il est pas trop chiant. C'est un pervers de première, mais ça c'est pas grave!

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